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De l’aurore dorée on attend le réveil

De l’aurore dorée on attend le réveil.

Bougie toute rouge, ténébreuse clarté ;

De l’astre du jour tu retrouves la beauté,

Et triomphe des ombres, phœnix de vermeil.


La lune se balade et s’étend dans son lit.

Calmement le soleil ligoté, indocile,

Se lève matinal. La chaleur de ses cils

Allume la vallée, luminaire poli.


Flambant artifice ! Quotidienne anaphore,

Il diffuse ses feux sur chaque frondaison.

Un enfant se faufile, écoutant l’oraison

Aphone que le jour fait au Dieu saint et fort.


Il descend, se dandinant, le noir escalier.

Indocile, décidé, au chevet du jour.

Désireux de goûter, délices alentours,

Les douces heures d’été, jouant sur le palier.


Il aura toute latitude quand viendront

Les années téméraires, de faire tinter

Les clochettes du souvenir, et arrêtant

Tous travaux, penser à l’âge du biberon.




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