Dans les tréfonds glacés d'un vallon ténébreux,
Où la brume y régnant, lingerie sépulcrale,
Adoucit les tourments de l'eau. Filant du val,
L'Arros blanc le délaisse, au projet mystérieux.
De son oueil-l'œil, la source-semble découler
Un liquide sombre, inquiétant et mauvais.
Gloussement sordide, suintant du pavé,
Ce poison malicieux, ce poison refoulé.
Et pourtant cette ondée, humide fourmilière
Se mêlera en Piémont à d'autres rivières
Tempérant son humeur, ses projets initiaux.
Ainsi donc les rencontres avec ses congénères
Adoucit chez chacun toute pensée amère,
En témoigne le cours de ce petit ruisseau.

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