Perdu sur la montagne au couchant de la vie
- academiedespyrenee
- 2 juin
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Perdu sur la montagne au couchant de la vie,
Et tenant dans ses mains des pétales de rose
Un vieillard aux yeux clos dans une aube morose,
Grise, fais le deuil d’un amour inassouvi.
Ces larmes de rosier sont déjà bien ternies
Et flétries par le temps qui n’a guère épargné
Les souvenirs d’antan. Destructeur acharné
Au sablier de fer, couperet affermi.
Pourtant, dans le brouillard, on ne peut te saisir,
Grain qui dévale les pentes de la mémoire,
Notre vieux monsieur garde un secret espoir
De revoir un beau jour l’objet de ses soupirs.
Brouillard implacable, fuis, pour que resplendisse
La face recherchée, tel un bateau sans port.
Laisse le contempler, amer fruit de l’effort,
Le visage oublié dans la nuit de son fils.

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